1 - Que se cache-t-il vraiment derrière le mot Burn-out ?
Le Larousse lui donne la définition suivante (pour une orthographe étonnamment sans trait d’union) : "Syndrome d’épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physique et psychique intense, générée par des sentiments d’impuissance et de désespoir".
La Haute Autorité de la Santé (HAS), le définit comme suit « Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel désigne un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel.
Le Burn out est la dernière étape d’un processus d’épuisement nerveux qui conduit une personne à se trouver, un beau jour, dans une grande difficulté ou une incapacité à assumer son quotidien dans le cadre professionnel, familial ou scolaire.
Le récit de ceux qui l’ont traversé est celui d’une fatigue chronique due à une surcharge de plus en plus insoutenable, qui a transformé leur vie en un laborieux processus de défense contre les difficultés jusqu’à l’écroulement, quand le corps impose l’arrêt à travers une fatigue extrême, une maladie ou un accident qui les rend invalides.
Il faut savoir que vivre un burn-out est une épreuve de vie extrêmement difficile et redoutable parfois.
Ordinairement précédé de signaux d’alertes, le Burn out peut, tel un raz de marée, dévaster et réduire sa victime à néant !
2 - Il existe autant de formes de Burn-out que de victimes ?
a/ Le Burn-out professionnel :
C’est souvent le première cause qui vient à l’esprit lorsqu’on évoque ce syndrome.
Dans ce cas, l’individu assume, contraint ou non, une charge de travail de plus en plus importante. Et on tire sur la corde, jusqu’à ce qu’elle finisse par lâcher.
On constate alors différents facteurs qui peuvent être à l’origine d’un tel épuisement professionnel :
- Les facteurs exogènes : management inapproprié, nouveau projet, baisse du budget, …
- Les facteurs endogènes : incapacité à dire non, difficulté à déléguer, perfectionnisme, ….
Quelques qu’ils soient, ces facteurs constituent une cause majeure de stress et d’anxiété.
b/ Le Burn-out émotionnel :
Le burn-out émotionnel touche au cœur, à l’esprit et au corps.
Ce sont le cumul et la redondance d’éléments sensibles, parfois contradictoires (hostilité et tendresse, attirance et répulsion, etc.) qui créent le trop plein émotionnel, enclenchant un excès de mentalisation avec un risque élevé de déversement incontrôlable.
Lorsque la charge est ponctuelle, on trouve les façons de décompresser. Mais quand elle s’installe, l’individu s’expose au burn-out.
Plus la relation à autrui est impliquante, plus la charge sera forte.
Ignorées, niées ou refusées, les émotions qui nous assaillent au fil de l’eau, en viennent à saturer notre "réservoir affectif", lequel n’est pas extensible à l’infini. Un jour, c’est la remarque de trop qui le fait déborder. On perd alors le goût des choses, le contact avec soi-même, et avec autrui.
c/ Le burn-out par perte de sens, ou Brown out
Mais aussi, la nature même des missions confiées à un employé peut conduire ce dernier à l’épuisement professionnel. En effet, lorsque le travail n’a plus aucun sens : collaborateurs désabusés par leur métier, tâches confiées, métier et tâches jugées inutiles, voire absurdes, désillusions, manque de moyens, impératif de résultats au détriment des valeurs… etc., le Brown out est susceptible d’apparaître. Cette perte de sens conduit, en premier lieu, à des symptômes « bénins » : démotivation, fatigue, démission… puis progressivement, au même titre que les 2 autres Burn out, à des conséquences plus lourdes : repli sur soi-même, troubles du sommeil et de la digestion, voire dépression.
Quel que soit notre rôle dans la vie (parent, conjoint, travailleur, bénévole, aidant…) et la société, nous avons tous des fragilités, des « zones ou lieux d’usure » : la peur de l’abandon, celle d’être manipulé, le sentiment d’étouffement, le besoin d’approbation permanente ou d’abnégation, le sentiment d’exclusion, d’échec, d’imperfection, de surcharge mentale, le cercle familial, amical, équipe de travail, etc…
Cependant, certaines personnes seront plus exposées que d’autres au Burn out dans des conditions relativement similaires.
3 - Les signes précurseurs !
Afin de stopper l’engrenage infernal, il est important d’identifier rapidement les signes précurseurs :
- L’épuisement : Un état de fatigue constant non soulagé par le repos traduit rapidement un épuisement mental et émotionnel. Lorsque vous manquez d'énergie, vous vous sentez plus facilement débordé et surchargé. Et en cas de surcharge de travail, il est très difficile de se reposer et de récupérer des forces.
- Un manque d'enthousiasme : Le stress et la frustration entraînent très souvent négativité et état d’esprit cynique. Un cercle vicieux se crée. Il s’installe alors un manque d'enthousiasme et une prise de distances sur le plan émotionnel. Vous vous levez chaque matin sans envie d'aller travailler.
- Une performance réduite au travail : Vous avez du mal à vous concentrer. Vous oubliez des choses. Vous êtes moins efficace au travail. Vous trouvez difficile de mener à bien vos projets dans les délais imposés. Tout cela affecte votre capacité à gérer votre stress.
- L’inquiétude et l’anxiété : Vous ressentez de l'anxiété et de l'inquiétude, notamment en ce qui concerne vos performances au travail. Vos inquiétudes peuvent se calmer lorsque vous rentrez chez vous mais reviennent instantanément en pensant à votre travail. Ces ressentis développent alors des troubles de l'humeur, des symptômes dépressifs et d'anxiété.
- Les troubles du sommeil : Le stress affecte votre sommeil. Vous souffrez peut-être d'insomnies ou de difficultés à vous endormir ou de réveils nocturnes ou précoces sans pouvoir vous rendormir.
- Les symptômes physiques : Le stress chronique peut provoquer des symptômes physiques tels que des maux de têtes (dus à la tension) et des migraines, des maux de dos, des problèmes de peaux, etc…
- L’irritabilité et troubles de l’humeur : Vous êtes constamment agacé et vous êtes très deviennent conflictuelles, etc…
4 - Comment prévenir ou contrôler l’arrivée du Burn-out ?
- Se fixer des limites : Démarrer et terminer le travail à des horaires raisonnables, Faire régulièrement des pauses pendant la journée, s’ accorder un temps de déconnexion de votre téléphone, votre ordinateur, vos mails et vos réseaux sociaux, prendre des vacances et coupez-vous du travail le soir et le week-end, apprendre à refuser quelque chose, à dire non si cela est trop pesant pour vous, déléguer les tâches lorsque cela est possible et ainsi soulager votre stress…
- Préserver l’équilibre vie professionnelle et vie privée : Ne pas oublier de passer du temps avec vos amis et votre famille ou de faire des choses que vous aimez, ne pas abandonner les autres activités et vos relations sociales, préserver l'équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie privée…
- Prendre du recul sur une situation stressante : Ne pas être trop exigeant avec soi-même, se poser les bonnes questions.
- Bien manger : Manger a un impact considérable sur votre humeur et votre niveau d'énergie, consommer donc les bons aliments aide votre organisme à mieux gérer la pression.
- Apprendre à gérer son stress : il est donc important de maîtriser quelques techniques de relaxation et de gestion du stress notamment des exercices de respiration qui sont un excellent moyen de diminuer le stress au quotidien, de lutter contre les troubles anxieux et donc d'éviter l'épuisement.
- Se reposer : Un arrêt de travail est souvent indispensable et vous sera prescrit. se détacher quelque temps de sa vie professionnelle permet de prendre du recul.
5 - Et si c'est déjà trop tard ?
La personne en voie de Burn-out croit pouvoir surmonter sans grande difficulté les moments de malaise, les douleurs, les comportements inhabituels qui ont commencé à surgir dans sa vie et dont elle a du mal à saisir le sens.
Elle se défend naturellement contre ces signaux de vulnérabilité, parce qu’ils ne correspondent ni à l’idée qu’elle se fait d’elle-même, ni à la façon dont elle pense qu’on la perçoit ou dont elle souhaite qu’on la perçoive, ni à l’idée qu’elle se fait de ce que l’on attend d’elle et de ce qu’elle exige finalement d’elle-même.
L’image de soi est atteinte de plus en plus profondément, car l’idéal fixé se révèle impossible à atteindre.
Il ne faut avoir honte et hésiter à demander de l’aide et suivre un traitement adapté :
Parlez à son médecin traitant est important !
La prise en charge médicale est alors inévitable afin de rétablir un équilibre personnel et professionnel.
Il s’avère, en tout état de cause, indispensable de se faire aider par un médecin, psychologue ou psychiatre qui viendront parfois associer ou non à ce suivi, la prise de traitements médicamenteux (anxiolytiques et antidépresseurs).
La guérison passera également très souvent par un "retour sur soi" au travers d’un suivie en thérapies alternatives (sophrologie, acuponcture, reiki, etc.…) associé aux suivis ou traitements pratiqués par la médecine traditionnelle.
6 - Ce qu’il faut retenir !
C’est un sujet beaucoup TROP GRAVE pour qu’on LE BANALISE !
On ne peut pas se permettre de le rendre «TENDANCE» et ainsi prétexter ou dire que l’on vit ou que l’on a vécu un Burn out !
Car, pour celui ou celle qui la vit au quotidien, la souffrance est là, bien réelle et difficilement surmontable et acceptable.
Le burn-out submerge, déstabilise, happe.
Et il faut oser le dire, il peut parfois tuer !
Et même s’il ne tue pas, le burn-out laissent très souvent des séquelles !
Mais restons positif, il est bien souvent un signal qui ouvre de nouvelles portes, permet une meilleure connaissance de soi, permet de vivre des expériences et des émotions nouvelles et donne ainsi un nouveau sens à sa vie…
OUI, IL PEUT Y AVOIR UNE BELLE VIE APRÈS UN BURN-OUT ! ☁️⛅️☀️
Si cet article vous a intéressé, interpellé, que vous constatez des signes précurseurs ou rencontrez ou êtes confronté à ce syndrome d'épuisement ?
N'hésitez pas ! contactez moi, je suis à votre disposition et serait heureuse de vous accompagner vers votre nouvelle vie...
Prenez soin de vous,
Nathalie
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